On se réunit entre délégués, à l'aise, sur la terrasse de la cafète, juste une petite réunion pour élaborer une stratégie commune en vue de la grande réunion avec le big boss la semaine prochaine. "Commune", parce que nous sommes trois institutions, l'IFAL, la Casa de Francia et l'Ambassade, parce qu'on ne se connaît pas très bien d'une institution à l'autre, parce que nous avons des expériences différentes - dans mon cas, d'ailleurs: zéro expérience. Christine a déjà été déléguée, comme Araceli, comme Lucia qui, elle, doit avoir dans les 30 années de boîte et donc une mémoire aux dimensions éléphantesques.

Une heure et demie plus tard, nous avons peaufiné un petit ordre du jour qui tient la route. Nous voilà fin prêts pour amorcer la révolution le débat. En cas de panne d'inspiration, on pourra toujours se faire un pélérinage dans la maison de Trotsky, située au sud de la ville. Mais tiens? qu'entends-je? des fanfares? une révolution qui aurait éclatée sans qu'on nous prévienne? Je vais voir dans la rue... Ah oui, j'avais oublié, aujourd'hui vendredi 24 février, c'est le dia de la bandera, la fête du drapeau, et d'après ce qu'on m'a expliqué, le Mexique doit être le seul pays au monde à dédier un jour au drapeau. Les fanfares, c'étaient des lycéens en uniforme qui paradaient dans le quartier, avec en effigie le drapeau fédéral, les drapeaux des différents états, sans compter l'inévitable vierge de la Guadalupe - ce qui, pour un pays officiellement tout aussi laïque que la France, me semble peu orthodoxe. Enfin, du moment qu'on s'amuse...

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