Apparemment, être délégué du personnel, ça implique pas mal d'heures sup' non payées. Surprise, surprise. Ainsi, hier samedi, j'arrive à l'IFAL pour participer à la traditionelle prédistribution des cours. L'ambiance est morose: on avait espéré de longues files d'élèves enthousiastes venus s'inscrire, au lieu de ça, c'est plutôt calme. On tâche de se rassurer: c'est samedi, fait pôh très beau, c'est juste avant la quinzaine, donc les Mexicains, qui en général sont payés tous les quinze jours et non tous les mois sont à cours de pognon, et puis il y a eu ce pont où tout le monde a dû partir en week end etc. etc.

En attendant un lundi miraculeux, il faut quand-même distribuer. On est comme tout le monde: on fonctionne à l'ancienneté. Ceux ou celles avec une trentaine d'années de service à l'IFAL ont droit aux morceaux de filet, des cours intérieurs qui ne commencent pas trop tôt, qui ne finissent pas trop tard. Pour les derniers arrivés et donc derniers servis, il ne restera plus que les miettes: des remplacements, des cours extérieurs à Tréfouillis-las-Ocas dès sept heures du matin (je connais, je suis passé par là aussi). Le casse-tête, pour l'instant, c'est quels cours maintenir, quels cours fermer. Un cours ne devient rentable qu'à partir de huits inscrits, donc il faut spéculer sur les inscriptions de lundi, attribuer provisoirement ce niveau A même si pour l'instant il ne compte que quatre élèves. Tout ça nous prend sept heures de prises de tête. A la fin, tout le monde pourra manger à sa faim (même si certains devront être particulièrement attentifs aux offres en promotion dans leur superette du coin).

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