Historique, M'ssieursdames! Le semaine dernière, le 28 janvier aux alentours de minuit, j'ai mis pour la première fois le pied dans le Pacifique!... Avec mes baskets aux pieds, soit, et de fait, elles en sont sorties foutues, mais le Pacifique vaut bien des Adidas. Jules César, quand il s'apprétait à franchir le Rubicon et de jacter les aléas, ses sandales de légionnaire, ça lui faisait de belles jambes aussi, alors...

Eh oui, le Pacifique. Pour l'Européen de base, ça tient toujours autant de l'émerveillement. Songez que la prochaine terre ferme, c'est les Philippines! D'aucuns vont se demander, comment j'ai réussi à ne pas y aller en quatre ans de Mexique, alors que la côte n'est qu'à cinq heures de bus de la capitale? A vrai dire, je n'en sais rien. On avait toujours formé le projet d'y aller, puis on a repoussé et rerepoussé l'aventure, et finalement il a fallu que Delphine ait l'idée de fêter sa despedida à Pie de la Cuesta pour qu'enfin on se décide. Probablement c'est comme quand on est Parisien à Paris: quel interêt de monter sur la Tour Eiffel? Elle ne va pas s'envoler, quand-même. Pareil pour le Pacifique, que voilà:

J'ai relooké un peu la photo, une mer plus turquoise. C'est fou ce qu'on arrive à faire aujourd'hui avec un petit logiciel grand public... 

Pie de la Cuesta, c'est juste à côté d'Acapulco, sauf que c'est moins le genre tourisme-grand-hôtels-palaces-centre-commercial. La plage est elle aussi bordée d'hôtels, bien sûr, mais des hôtels qui ressemblent plus à des villas aménagées qu'à autre chose. Le seul inconvénient par rapport à Acapulco, c'est qu'il est quasiment impossible de se baigner dans la mer, ou alors il faut être maître-nageur ou Johnny Weissmuller, qui d'ailleurs vers la fin de sa vie avait élu domicile dans les parages. C'est la mer ouverte, plus belliqueuse que pacifique, avec des courants qui vous happent, des vagues qui vous font boire la tasse dans les tourbillons d'écume. Rien à voir avec la mer Baltique et ses vaguelettes embarrassées. Ici, on commence à avoir une vague idée des effets d'un tsunami. L'hôtelier était visiblement inquiet quand le soir nous lui annoncions que toute la bande, quinze personnes environs, allait faire la fête sur la plage, "¡Cuidado con el mar!" nous a-t-il prévenu. Mais comme nous sommes des personnes généralement assez raisonnables, on s'est contenté d'y plonger un orteil, sans baskets cette fois, et tout simplement de la contempler. On pourrait y passer des heures, des jours, des années sabatiques, des fins de carrière... 

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