Et nous y voilà, en 2006. Ce sera une année Mozart, selon certains, une année foot, selon d'autres - pas facile de concilier les deux... On a fêté tranquillement, en famille, lancé quelques fusées, les voisins sont venus partager un verre de Sekt avec nous - voisins qui sont d'ailleurs parents du côté maternel. Qui plus est, Stefan a eu la bonne idée d'épouser une Française, ce qui augmente la francophonie d'un cran dans la région. Karla, leur fille, a maintenant cinq ans. Elle est parfaitement bilingue, elle mélange parfois les deux langues. "Où elle est, la Tragetasche?" demande-t-elle. Marrant, on faisait ça aussi, mon frangin et moi. En fait, on le fait toujours.  

Un regard sur les télés française et allemande nous a permis de vérifier qu'il n'y a pas plus plouc que les programmes de la Saint Sylvestre. Arthur sur TF1, toujours en train de faire croire qu'il se fend la gueule à tout bout de champs. C'est raté bien sûr, mais c'est moins pire que ce qui se passe sur France 2, où officie l'immonde Patrick Sébastien. Pas mieux sur les chaînes teutonnes: Sur l'une, André Rieu, à qui d'aucuns ont conseillé, mais en vain, d'utiliser son violon comme suppositoire. Sur l'autre, Karl Moik, le grand manitou de la Volksmusik, la soi-disante musique folklorique, en fait de la variétoche proprette bas de gamme débitée en costume traditionnel.

Avons assisté au traditionnel concert du Nouvel An, dans l'unique salle de théâtre de la ville. Toute la bonne société d'Oberstein s'y côtoyait comme de coutume, j'ai toujours l'impression de me retrouver dans un roman de Flaubert dans des moments pareils... Ça se sourit, ça se congratule, ça promène sa garderobe et ses bijoux, mais qui sait ce qui se trame derrière la façade? - Bof, je me fais peut-être des idées, ¿quien sabe?

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