L'IFAL innove. D'ailleurs, vu le manque de budget, on n'a pas le choix; de la misère naît l'inventivité, c'est bien connu. Donc, ce semestre, sur une idée de Christine, on propose un cours de conversation gratuit et ouvert à tous, deux fois par semaine. Le mot d'ordre étant: il faut fi-dé-li-ser!

Ça me rappelle cette vieille pub de Vittel: il faut é-li-mi-ner. J'ignore si l'IFAL vous aidera à réveiller la vitalité qui est en vous, mais en tout état de cause, vous l'avez déviné, c'est moi qui m'y colle en guise de... de quoi en fait? - C'est ça le problème, quand on innove. Faudra trouver un joli terme technique adéquat.

En attendant, la table - imposante, richement décorée  - est prête (cf. photo...). Il est 12h30, les premiers clients pourraient venir d'un moment à l'autre. Suspense...

De toute manière, si personne ne vient, j'ai des choses à lire, moi. Dix minutes s'écoulent paisiblement. Puis, que milagro, un première personne de bonne volonté arrive: c'est Marcelo le cardiologue, que j'avais connu quand je remplaçais une collègue. Bref, c'est parti, à bâtons rompus, du coq à l'âne, ou, dans l'ordre, du fait de publier dans des revues cardiologues, de rédiger en français, l'anglais comme langue scientifique, des restos français, de l'art de préparer une soupe au huitlacoche, de Marcel Pagnol, de Marcel Proust et je crois qu'on en est resté là. Marcelo sera mon seul interlocuteur de cette session, mais vous conviendrez qu'il faut bien commencer quelque part.

Deuxième session à 16h30, réservée aux débutants et intermédiaires. Pas de temps mort, cette fois-ci. Arrive un informaticien, bientôt rejoint par une traductrice. Ils partagent le même cours débutant le samedi. On y va doucement, j'épuise tous mes mimiques et gestes pour leur faire comprendre; par moments, ça devient de l'aérobic. Mais bon, ils semblent accrocher. Le tout est de faire un cours sans en avoir l'air... 

Rubrique "c'est quoi ce blabla?": Inutile de présenter Coldplay, je présume. La chanson, tirée du dernier album, n'est pas mauvaise, mais on a quand-même l'impression que tous les titres de Coldplay se ressemblent depuis au moins deux albums. Quant à Fred Neil, il est plus connu comme compositeur qu'interprête. Everybody's Talkin'  (1967) est devenu célèbre deux ans plus tard dans la version de Harry Nilsson, inclu dans la bande originale de Midnight Cowboy. Et puis, "cachédanstonguichetcontreplaquéagglomérélinoleum", un des premiers tubes de Téléphone, un rock des plus classiques, intro à la Chuck Berry, tout le reste très Stones, sauf qu'on remarquait soudainement, tiens? ça marche en français....

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