On va recommencer comme ça: par une fête.

Jamais trop aimé les fêtes, mais cette fois-ci, il s'agit (tout de même) des quarante ans de Gwenaelle, et je connais de près ou de loin la majorité des gens qui y seront. Et il y aura du couscous fait maison. Et ce sera à l'air libre, sur un roof garden dans la Roma et je pourrai fumer - hey, mine de rien, ça nous fait plein de bonnes raisons d'y aller, donc on y va.

Dans le cas de fêtes franco-mexicaines, je ne sais jamais s'il faut prendre les horaires à la française (quart d'heure de politesse) ou à la mexicaine (on vient à l'heure ou trop tôt ou trop tard ou pas du tout). Je parie sur la variante française, j'arrive avec une heure en retard et j'ai la certitude de me faire engueuler. Eh non, je suis le premier arrivé et je m'engueule moi-même.

Une heure après, le roof s'est bien rempli. La terrasse est couverte, ce qui tombe bien, puisqu'on a des prémices de saison de pluie depuis quelques jours, giboulées orageuses par-ci, pluviotements intermittents par-là. Les vacances de Pâques se terminent, on discute vaguement boulot. Oui, maintenant je suis vacataire, mais oui, financièrement ça va, avec la généreuse prime dite "casse-toi" je peux me permettre une année sabbatique, dont je ne sais si elle débouchera sur un ou deux projets intéressants, voire rentables, ou alors si je suis en train d'esquisser mes premiers pas d'un Totentanz - dont ce blog sera le témoin, justement.

L'attitude générale de mes interlocuteurs que je mets au parfum, c'est qu'ils ne s'inquiètent pas trop pour mon avenir. Peut-être parce que je m'en inquiète pas non plus, amen. Je retrouve quelques gens perdus de vue, comme c'est souvent le cas lors de cumpleaños fatidiques. Je révise quelques opinions - tiens, ce type, la dernière fois qu'on s'est vus (autre fête), je l'avais trouvé complètement con. Et tiens, celle-là, la dernière fois, on avait pourtant sympathisés.

Le couscous est décidément délicieux, et d'autant plus qu'à Mexico, on n'a pas souvent l'occasion d'en manger, et après musique: Cléo et son accordéon. Elle ne maîtrise toujours pas ses morceaux, sauf quand elle s'accompagne au chant, mais pour avoir vue plusieurs de ses prestations, je commence à croire que ces petites maladresses font partie de son charme. Je suis censé la filmer lundi pour une sorte de clip promotionnel avec mes moyens de bord.

Quand je rentre, c'est Mardi-le-chien qui me fait, eh bien oui, la fête.

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