Ai regardé d'un oeil plutôt distrait les Grammys hier soir, sur Sony Channel. Quelques chouchoutés de ce blog ont été parmi les gagnants, dont Julieta Venegas et Dylan. Mais le grand évènement, celui qui m'a fait frémir d'aise, celui pour lequel j'irais même jusqu'à avaler des chips au vinaigre, c'est sans aucun doute la reformation de The Police. Gasp!

Donc, si mes informations sont correctes, ils commenceraient dès mai 2007 une tournée en partant de Vancouver, et peut-être pousseront-ils l'aventure jusqu'à Mexico, qui sait? Nous vivons une époque formidable. J'insiste.

The Police, je les ai vus en chair et en décibels deux fois dans les années 80. Ouaip! Ça vous la coupe, hein? Deux fois. Re-ouaip! Bon, écoutez, je sais bien que les récits de concerts plus ou moins mythiques, à l'époque actuelle, ça remplace les récits de guerre de Pépé qui se la raconte et se la pète lui tout seul et sa ligne Maginot contre le reste du monde, mais je vous promets d'être bref: nous sommes en janvier 1980. Paris est enneigé. Impossible de circuler. L'heure est grave. C'est alors que bla blabla blablabla...

(deux heures après)

... et ALORS, bla blablabla....

(trois heures après)

... et voilà, vous savez tout. Avouez que ça en valait la peine. Ouaip!

A télécharger, forcément un spécial Police:

Rubrique "c'est quoi cette flicaille?": Un titre pour chaque période, et pas forcément les plus connus. La version live de Next To You date de la fin d'un concert à New York en 1979. On y sent encore l'influence du punk. Sting, pas punk pour deux sous, s'était démandé s'il pouvait chanter un jour des chansons d'amour. "Oui, du moment que ça sonne agressif", avait répondu le batteur. Ce sera le cas. Le second titre, issu de Regatta de Blanc, commence par le fameux "The other ones are complete bullshit", invitation aux collègues d'alors d'aller se faire mettre. Le mélange rock-reggae va faire fureur durant toute l'année 1980. Sur quoi les Police enregistrent un album assez commercial, Zenyatta Mondatta, qui comportent néanmoins quelques titres lancinants et psyché comme ce Voices Inside My Head. En 1981, le ton devient plus politique. "Et maintenant, ils pensent" titrait le magazine Rock & Folk. Les Police ont surtout eu soin de mettre des inédits en face b de leurs 45 tours, ce qui en faisait des collectors recherchés. D'ailleurs, les marchands des Puces de Clignancourt se foutaient régulièrement de ma gueule quand je leur demandais des précisions (bande d'abrutis). Album final, Synchronicity (1983), n'annonçait en rien la séparation du groupe. En voici un surréel thé au Sahara...

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