J'ai une confession embarrassante à vous faire: Je ne sais pas conduire. Jamais su. Qui plus est, ma meilleure moitié non plus. Ce n'est même pas une question d'idéologie, je n'ai rien contre la bagnole en tant que telle, et j'aurai toujours la nostalgie de la jeep zébrée de Daktari, mais le fait est qu'à dix-huit ans, j'avais décidé de faire mon permis plus tard et je continuais de prendre le bus.


Ainsi démotorisés, nous n'avons d'autres alternatives que a) d'aller à pied (et heureusement j'habite à cinq minutes de mon lieu de travail - ce qui dans une mégalopole comme México est un luxe sans pareil), b) d'habiter au centre (et c'est vrai qu'on a à peu près tout ce qu'il faut à proximitè), c) d'utiliser les transports publics, donc les Microbus (suicidaire) ou le métro (bondé, mais plus propre que celui de Paris), et surtout d) les taxis. Et justement, hasard providentiel, nous avons un sitio au bout de la rue:



Le "Sitio Universo", qu'il s'appelle, nom bien choisi, même si en fait d'univers, il s'agirait plutôt d'un microcosme en pleine ville, une base avant tout, soit, mais arrangée avec un soin méticuleux qu'on chercherait en vain sur un site français (et surtout parisien, avec la réputation qu'ils ont...). Un parasol, des chaises, une table où on peut déjeuner ou jouer aux dominos, des portraits de la vierge de Guadalupe en guise d'assurance tout risques, un jardinet bien soigné, des banderoles, une mini-télé pour suivre quelques matchs, et à l'occasion un barbecue pour fêter l'arrivée ou le départ d'un collègue. On y passerait ses vacances.


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Rubrique "c'est quoi ces p'tits bolides?": Reprise du méga-tube de Joni Mitchell (1969), Keren Ann n'y change pas grand chose, à part l'inclusion d'un petit ralenti au beau milieu du morceau, mais sa voix s'y prête à merveille. Enregistrement live, mais je ne sais d'où. Depuis le retour annoncé de Noir Désir, ça discute pas mal dans les forums - et pour des raisons évidentes. Un malaise permanent accompagnera sans doute ce qui reste de la carrière du groupe, mais pour l'instant, retour au passé, avec ce titre sorti en 1989, donc il y a presque 20 ans. Excellente chanson, avec toutefois le détail qui tue: la référence à Vladimir Maïakovski, futuriste russe, et probablement un des poètes les plus violents jamais publiés.

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