Nous, les expats, les immigrés, les nomades, on a notre dose d'expériences bizarroïdes, de rencontres du troisième type et au-delà, de mal- ou bienentendus culturels, économiques, administratifs, de fausses découvertes et de vraies odyssées. Suffit d'aller faire un tour sur expat-blog.com pour vérifier que ça nous arrive à tous. Et puis, il y a des livres. Parmi les premiers best-sellers déjà, on retrouve pas mal d'histoire d'expats: L'Odyssée justement, mais aussi l'Exode, voire les Epistulae ex Ponto d'Ovide. Toutes proportions gardées, on trouve parmi des livres plus récents celui-ci: A Year in The Merde, par Stephen Clarke, qui narre - on le devine presque - les périples d'un Britannique en France durant une année. Et c'est hi-la-rant! C'est l'histoire d'un Londonien censé ouvrir une chaîne de salons de thé pour le compte d'une compagnie française, avec des collègues français bien sûr et leurs si curieuses façons de travailler, de manger et d'aimer. Et contrairement à ce qu'on pourrait croire, ce n'est pas si méchant pour les Français: le titre du livre sert avant tout d'allusion au récit d'un compatriote prédecesseur, A Year in Provence par Peter Mayle et sa vision excessivement pittoresque de la vie way down south. On s'aperçoit, s'il en avait été besoin, que l'humour britannique a encore de beaux jours devant lui, et quant au personnage principal de Stephen Crane, il a finalement dû apprécier d'une manière ou d'une autre son année dans la shit, puisqu'il se retrouve protagoniste de la suite au roman, qui d'ailleurs porte un titre tout aussi merdique.

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