Dites, vous vous souvenez encore du temps où l'arrivée du facteur, c'était le moment fort de la journée, qu'on le guettait, qu'on regardait sa montre pour vérifier si elle ne retardait pas, qu'on se demandait maikesskifout maikesskifout maikesskifout? Le facteur avait ce pouvoir: de décider de notre humeur pour le reste de la journée. Tout dépendait s'il nous avait enfin apporté la missive, parfumée ou non, de notre grand-amour-du-moment, la suite de notre débat quintessentiel avec un pote qui habitait ailleurs, loin, ou même une décapante surprise: la lettre d'un ami perdu de vue, la carte postale d'une amie dont on n'espérait plus rien.

Hé oui. Those were the days.

Alors que maintenant, à l'ère de l'e-mail/mél/courriel, tout ce que le facteur nous apporte, c'est ça:

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Factures, relevés, pubs, mornes enveloppes au contenu prosaïque. Que d'ailleurs on n'ouvre même plus. Du coup, le facteur est tombé de son piédestal mercurien, de messager ailé, de conquérant de l'espace et du temps, pour devenir une sorte de gnôme, de troll, d'âme damnée de tous ces malotrus qui passent leur vie à nous réclamer du pognon. La déchéance.

Et vous, quand avez-vous écrit votre dernière lettre? Moi, j'avoue que j'ai du mal à m'en souvenir...


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