Pfouh, quelle semaine! Malade depuis lundi, en convalescence depuis aujourd'hui - hé oui, ces températures changeantes du moment - froid le matin, chaud à midi, froid le soir - ça finit par vous bousiller le métabolisme. J'ai d'abord cru à un petit rhûme, le genre qu'on guérit par une bonne nuit de sommeil et deux aspirines, et de fait je me suis réveillé le matin et clamant à qui voulait l'entendre: "Ha! je suis GUÉRI!", je suis parti pour mon cours de sept heures, juste pour me rendre compte qu'au bout d'une heure j'avais la tête dans le coton, que la fièvre reprenait, que j'enseignais du finno-ugrien et non plus du français, bref, retour à la case départ, appelé Christine pour qu'elle me trouve un remplaçant, "t'aurais pu me prévenir plus tôt", qu'elle râlait. Oui, ben...

Jeudi, j'ai décidé de regarder la vérité en face: je suis MALADE! Je me suis donc procuré dans une pharmacie un cocktail chimique improbable, un comprimé tous les quatre heures, faisant fi des recommandations plus naturelles des mes élèves compatissantes - du jus de goyave pour l'une, un mélange aïl-cannelle pour l'autre. Et voilà, j'étais malade! Le service salle internet? Je suis MOURANT! La formation DELF? Laissez-moi CREVER! - Et vous savez tous (toutes, surtout), comment ça se passe quand nous les mecs sommes atteints d'un petit rhûme de rien du tout: c'est la fin du monde, l'apocalypse, on commence à dicter d'une voix éteinte nos dernières volontés au premier notaire venu, on demande un prêtre, voire deux pour plus de sécurité, on embrasse une dernière fois les petits-enfants qu'on n'a pas encore eus. Par chance, ma meilleure moitié est encore à Paris, donc j'ai énervé le moins de monde possible. D'ailleurs elle vient de m'appeler et m'a dit qu'elle me rapporterait le Goncourt, le dernier Péju, le dernier Souchon et le DVD "Best of des Nuls" - YES! YESSSSSSSS! Ça, c'est des vitamines!

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