Mon blog ronronnait à son habitude, auto-pilote, rythme de croisière, quand soudain chlac! - une foule de visiteurs s'y sont bousculées, et le compteur de s'affoler, et les stats d'exploser, et ma pomme de grossir. Oui, après, en recherchant un peu, je me suis aperçu que tous venaient de France et que tous via des moteurs de recherche. Et que le mot-clé googlé ou AOLé ou yahooé était: "pluviôse".

Ah. Bon. J'ai bien commis il y a quelques mois un article anodin intitulé
comme ça, mais rien en tout cas qui légitimait un enthousiasme soudain et à retardement. Ce qui s'est passé, c'est qu'il y a dû y avoir un quizz à la radio ou à la télé, qu'on pouvait y gagner une valise pleine de fric ou une tringle à rideau, et que ne ferait-on pas pour gagner une tringle à rideau je vous le demande. 

Tenez, du coup, j'ai même fait quelques recherches pour savoir quelle question pouvait bien être liée à "pluviôse": il y a bien eu l'abolition de l'esclavage en 1794, on encore un sous-marin du même nom qui a coulé en 1910, bref, j'ai eu l'intuition que la question posée était du genre tordu, voire vicieux, et à mon avis, celui qui a finalement gagné la tringle à rideau l'a bien méritée. Parce que oui, une tringle à rideau, je vous le dis en toute honnêteté, ça se mérite.

Et vous voyez, chers co-blogueurs, l'avantage qu'il y a à choisir des mots peu usuels pour intituler vos billets: suffit qu'il y ait une question de quizz et hop, vous avez des visiteurs à en perdre la tête. Par conséquent, mes prochains billets s'intituleront "noctambule", "zeugma" et "bachi-bouzouk".

Personnellement, je n'ai rien contre les quizz et les concours, loin de là. Je vous ai déjà raconté comment j'ai gagné une île au Canada? Non? Ce sera pour une autre fois alors.

Rubrique "c'est quoi ces gains?": Le premier, un vieux country de Hank Williams, pionnier et légende du genre. Paru dans les années 40, ça n'a pas grand chose à voir avec la country strass et paillettes de sinistre renommée. Puis de la soul, avec les Impressions, groupe dans lequel officiait Curtis Mayfield avant sa carrière solo. Chanson parue en 1967 et qui témoigne de la prise de conscience des Blacks américains, juste avant la radicalisation.

Retour à l'accueil