clown.jpgEt voilà, je ne suis plus délégué du personnel. Non, je n'ai pas été viré, tststs, au contraire, tous les délégués ont demissionné à l'unanimité et en fanfares de circonstance. Les oreilles m'en bourdonnent encore. Evidemment, je n'ai pas le droit de vous dire ni le comment ni le pourquoi, mais après tout, il n'y a pas 36 raisons qui poussent des délégués normalement constitués à démissionner comme ça. C'est sûr, voilà un geste qui ne manque pas de panache, moi qui pensais que le panache, c'était bon pour d'Artagnan, mais finalement, allez, disons-le, bon débarras.

Alors, quelles leçons en tirer, juste au cas où quelqu'un parmi vous serait tenté par l'expérience? Rien de bien transcendant, c'est le moins qu'on puisse dire. J'avais déjà manifesté quelque scepticisme
par-ci par-là, j'ai eu raison de le faire, peut-être pas, qui sait, mais je n'ai pas trouvé ces quinze mois de déléguage particulièrement formateurs, comme on me l'avait fait miroiter. J'ai appris quelques trucs sur le fonctionnement d'une administration, mais si d'aventure vous passez bien au large de ce savoir-là, vous n'allez probablement pas mourir idiot. 

Non non, je crois que je préfère cultiver mon jardin - jusqu'à une certaine limite, s'entend, puisque mon job, c'est précisément de cultiver celui des autres. Mais au moins je ne me fatiguerai plus à suggérer des églantines à quelqu'un qui veut planter des chrysanthèmes (et j'arrête ici mon langage fleuri, 'scusez-moi). Oh, et après tout, ce n'est pas si mal, finalement, le panache. Mordious.  

Rubrique "c'est quoi ces quittances?": La première clôt le premier album des Strokes, paru en 2001, sans doute un grand classique à venir. La seconde nous vient d'un groupe vocal mouvance hippy qui une année plus tard, en 1968, allait décrocher la timbale en compilant en une même chanson deux tubes de la comédie musicale "Hair": "Aquarius/Let The Sunshine In".

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