Je viens d'être attaqué et j'ai dû me défendre bec et ongles pour sortir sain et sauf du traquenard. J'ai cru que j'allais y laisser ma peau.

J'avais vu venir, pourtant. En passant au super, je les avais aperçus, les mômes déguisés en vampires, sorcières, monstres en tout genre, avec leur petits pots en forme de citrouille qui ne demandaient qu'à se remplir. Pressentant le dévalisement, j'ai acheté un gros sac de sucreries, made in ze US of A, des soi-disant Halloween Nougats - l'emballage précise Fun Pumpkin Face Design, et c'est traduit (?) en espagnol par Dulces Suaves Sabor Naranja. Le genre de truc à la vue duquel tout dentiste un peu cupide se frotte les mains, ravi qu'il est par la perspective d'une ribambelle de nouveaux clients potentiels.

J'avais à peine mis le pied hors du super, que déjà deux freluquettes sautaient sur moi, au cri traditionnel de ¡para mi calaverita! Pas de problème, je suis préparé, j'ouvre le sachet et c'est à ce moment-là que le reste de la bande me tombe dessus. Ça a beau être haut comme trois pommes, une vingtaine de mioches, ça développe une force de pression comparable à celle d'un camion-citerne; j'ai failli tomber à la renverse. ¡A mí! ¡a mí!, ça piaillait. Je distribue le sachet entier en temps record battu montre en main, tâchant d'être équitable, repérant les petits malins qui font semblant de ne pas avoir eu leur part et je me retrouve avec un sachet vide.

Bien sûr, tout ceci n'a absolument rien à voir avec la tradition préhispanique de la fête des morts, mais après tout, les Mexicains n'en sont pas à un syncrétisme près. Dans tous les cas de figures monstrueuses, les mioches et moi, on s'est quittés bons ¡a mí!, parole de scout.

Alors, qu'est-ce qu'on télécharge aujourd'hui? Un spécial amitié ou un spécial mômes? - Bon, allons-y pour les mômes:

Rubrique "c'est quoi ces chansons?": Le titre des Who est un peu atypique, assez beatlesien, comme si le groupe aspirait enfin à un vrai tube. La chanson a bien marché en son temps (1966), mais comme on sait, les Who n'ont jamais été numéro un nulle part. J'ai ma petite idée là-dessus, mais je vous dirai ça une autre fois. Quant au Sabat Noir, mouais, comme à peu près tout le monde sauf quelques esprits tordus, je les trouve assez ridicules, tout ces hardeux qui font dans le démoniaque, le 666 et autres diableries bêbêtes. Mais bon, on est un 1er novembre, c'est le moment où jamais de proposer ce titre de 1971, et pour sauver la mise, ce sont quand-même les Black Sabbath qui sont à l'origine de tout ça (merci encore). Une petite douceur bab cuvée 1970 ensuite: Cat Stevens alias Yusef Ben Islam, qui aux dernières nouvelles s'apprêterait à réenregistrer. Puis, pour finir, la dernière grande chanson de Gainsbourg probablement, parue en 1987. En matière de prévention anti-drogues, on a quand-même fait plus con, non?

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