Rentré depuis dimanche. Mexico fin juillet en pleine saison des pluies affiche une grisaille londonienne, another cup of tea, dear? Non, merci, surtout que pour mon vol Paris-Mexico, j'ai été surclassé par surprise, j'ai donc fait le voyage en business et non pas en classe sardines. Ça arrive rarement, mais quand ça arrive - mmmmmh.....

Christine m'a concocté des horaires souples pour démarrer en douceur. Tant mieux, je suis fourbu après la dernière semaine passé à trimballer des cartons, à classer des documents etc. Et puis, rien qu'a penser que je vais être obligé de bosser non stop jusqu'en décembre...

Cette semaine, donc, pas grand chose à faire, juste la formation DAPEFLE - encore un de ces foutus sigles dont je ne sais même pas ce qu'il veut dire exactement. En gros, il s'agit de former des profs de français; ça dure plusieurs semaines, plusieurs collègues s'y collent, je me charge de la partie informatique. Une petite vingtaine de candidats, des Mexicains avant tout, quelques Français, quelques Africains. D'après le questionnaire que je leur avais fait remplir au préalable, ils savent certes se débrouiller avec un ordi, mais d'activités avec élèves, point. "Faire des recherches", ont-ils hasardé. Ben voyons. Alors qu'il y a beaucoup mieux à faire, hahaaaa!...

Je les récupère mercredi après-midi. Ils m'arrivent épuisés par trois heures de linguistique, Chomsky et compagnie. Lourd, très lourd. Je déballe mon programme, leur fait un petit discours sur la philosophie de l'internet, de l'Arpanet au Web 2.0, puis on passe à la pratique. Je croise les doigts pour que les quelques ordis de la salle internet ne me lâchent pas en cours de route, ça marche, les ordis font où on leur dit de faire, les apprenants apprennent à élaborer des webquests, la mayonnaise prend.

Le lendemain, donc aujourd'hui, ils découvrent les blogs. C'est curieux, non? La majorité du personnel enseignant, pourtant tous de gré ou de force des spécialistes de la communication, semblent ignorer complètement les moyens de communication via la toile. Et du coup, les activités pédagogiques qui peuvent en découler. J'ignore à quoi ça tient, peut-être qu'un des collègues qui me lisent pourra me renseigner là-dessus... Bref, les blogs, ils en ont vaguement entendu parler, mais aucun n'a poussé la curiosité plus loin. Alors que quand je leur fais fabriquer un petit blog sans prétention, ils commencent à s'amuser comme des ptits fous, héhé...

Chanson à télécharger: Camel - Nimrodel/Procession/The White Rider (mp3) - acheter

Rubrique "c'est quoi cette chanson?": Je ne sais même pas pourquoi je vous propose aujourd'hui celle-là, sans grand rapport avec le post. Peut-être qu'elle correspond simplement à mon humeur du moment. "Chanson" n'est d'ailleurs pas le terme approprié, ce serait plutôt un longue pièce avant tout instrumentale émaillée de quelques lyrics inspirés du Seigneur des Anneaux, Gandalf le Gris qui revient blanchi (soit dit en passant: je ne suis pas du tout fan du roman, ce gros truc surestimé, un copier-coller de vieux mythes - et j'ajoute que les personnages féminins sont tous ratés sans exception; et toc). Quoi qu'il en soit, Tolkien inspirait déjà bien avant le film de Jackson pas mal de musicos des Seventies, dont justement Camel, groupe de prog rock sousestimé, lui, qui réalise un excellent album intitulé Mirage en 1974.

PS: Houlà, j'ai été bavard aujourd'hui, dites donc...

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